Le mois dernier, à l’occasion des questions au gouvernement, il a été demandé par le sénateur Christian BRUYEN au ministre du Logement et de rénovation urbaine s’il pourrait être envisagé de rendre obligatoire la recherche de plomb dans les établissements scolaires, tout au moins dans les écoles maternelles et primaires. Certains de ces établissements datent du 19e, une époque où le souci d’ingestion du plomb était loin d’être présent. Idem pour les nombreuses constructions qui datent de la première moitié du 20e siècle, et qui présentent du fait de leur vieillissement des risques au niveau de l’amiante, mais aussi du plomb. Bien que le gouvernement reconnaisse le saturnisme comme une maladie particulièrement préoccupante pour les plus jeunes et les femmes enceintes, aucune mesure rendant la recherche de plomb dans le bâti scolaire n’existe pour l’instant.
Éradiquer le saturnisme, une urgence chez les moins de six ans
Les enfants qui présentent un taux de plomb sanguin élevé peuvent en subir des conséquences sur le long terme. Même légèrement augmenté, le taux de plombémie chez l’enfant est capable d’affecter ses fonctions cognitives et d’impacter son QI. À savoir, le saturnisme est établi chez un enfant qui présente un taux de plombémie supérieur à 50 µg/L, ce seuil étant applicable depuis un arrêté pris en 2015 (le seuil était fixé à 100 µg/L avant cette date).