Le 26 septembre 2019, l’usine de produits chimiques classée à haut risque Lubrizol et les entrepôts Normandie Logistique étaient le siège d’un incendie. Bien que des mesures de confinement aient été prises au moment de l’incendie, et que les prélèvements effectués dans l’air et l’eau n’aient pas été très alarmants, de nombreuses interrogations demeurent toujours aujourd’hui. À l’initiative de l’Association des sinistrés de Lubrizol, une étude devrait permettre de faire le point sur les réels dangers consécutifs à l’incendie et d’obtenir un état des lieux fiable de l’impact de la catastrophe sur la population.
Pour cela, l’Association représentée par Simon de Carvalho recherche cent enfants âgés de cinq à quinze ans et habitant la région de Rouen et du pays de Bray pour prélever et analyser leurs cheveux. Cette analyse pourrait permettre de retrouver jusqu’à mille huit cents polluants organiques et quarante-neuf métaux lourds dans les cheveux, qui seront examinés par le laboratoire ToxSeek, installé en région parisienne.
Cette étude sera le point de départ d’une veille sanitaire de la population de cette région très exposée à des risques industriels. Outre le but de récolter des données scientifiques, l’association espère alerter de manière efficace les collectivités pour prendre en charge le suivi sanitaire de la population, mais également la former aux divers risques industriels et environnementaux particulièrement présents dans cette région de Normandie.