Les chiffres du nouveau DPE viennent de tomber, mettant à jour le nombre de passoires thermiques du parc résidentiel français. Sans surprise, ce chiffre est revu à la hausse. Bien loin du chiffre de 4.8 millions avancés par le gouvernement, il semblerait que l'on soit plus proche, à minima, des 5.2 millions, ou même 7.2 millions en incluant les logements non occupés et les résidences secondaires.
La méthode de calcul du nouveau DPE a donc permis de se rendre compte de l'état de précarité énergétique du parc résidentiel.
En conséquence, un nombre effarant de logements trop énergivores devront être rénovés d'ici 2025 pour les classes G, à moins que le gouvernement ne retienne la proposition de la député de l'Yonne d'équiper ces passoires thermiques de panneaux photovoltaïques pour retarder leur rénovation énergétique à 2028 et permettre leur location.
Parc privé ou social, le constat est le même. Environ 50.000 logements du parc social sont jugés indécents à la location, et près de 9.5 % des bailleurs sociaux sont propriétaires de logements classés F ou G.
Ces statistiques représentent tout-de-même des dizaines de milliers de logements à rénover. En Normandie, cela représente un logement sur quatre qui doit être rénové d'un point de vue énergétique.