Le
16 juin dernier,
le tribunal administratif de Paris a rendu un jugement en faveur de deux familles dont les enfants ont été déclarées victimes de
la pollution de l'air. Ces deux familles logeaient à proximité du périphérique parisien à l'époque des faits, et ont attaqué l'État en justice pour
bronchiolites et
otites à répétition. En cause, de trop nombreux dépassements des seuils de pollution dans ce secteur. Sur avis scientifique, le juge a décidé que la
gravité de
30 % des otites et d'
entre 30 et 50 % des bronchiolites a été due à
la pollution, et a condamné l'État à verser respectivement
2.000 et
3.000 €, contre les
219.000 et
220.000 réclamés par les parents. L'organisme Santé publique France estime à
40.000 le nombre de
décès annuels dus à
la pollution atmosphérique. Les particules fines, à l'instar de l'amiante ou du plomb, encore présents dans certains logements, sont devenues un problème de santé publique. L'association
Respire a elle aussi soulevé l'importance de ce jugement qui renforce la responsabilité de l'État. En
octobre 2022, le Conseil d'État a condamné l'État à une peine de
20 millions d'euros. En
2021 déjà, l'État avait dû verser une astreinte de
10 millions d'euros. L'Ile-de-France n'est pas la seule région touchée par la pollution à l'ozone, l'Ouest et le Nord du pays le sont aussi particulièrement.